Fortes chaleurs, canicule : pensez à vous hydrater !

Rédigé le 10/07/2022


Légère, modérée ou sévère, déshydratation rime souvent avec été. Si elle peut être évitée dans la plupart des cas, le risque est pourtant bien réel. Souvenons-nous de la canicule de l’été 2003 qui fit 15 000 victimes en France sur les vingt premiers jours du mois d’août.

 

Comment donc repérer la déshydratation, la prévenir, la traiter ? N’attendons pas pour adopter les bons réflexes.

Le corps humain est constitué à près de 60% d’eau en moyenne. Mais il l’élimine en permanence à travers les urines, la transpiration ou encore la respiration. Apporter à son organisme suffisamment de liquide pour compenser ces pertes en eau et sels minéraux, nécessaires à son bon fonctionnement, est donc essentiel. Comment ? En buvant au moins 1,5 à 2 litres d’eau par jour. Car quand l’organisme manque d’eau, il est en état de déshydratation.

Repérer les symptômes

Si certains symptômes de la déshydratation sont bien connus du grand public - sécheresse de la bouche, sensation de soif, couleur sombre des urines - d’autres le sont moins et sont pourtant des signaux d’alerte : yeux secs, sentiment de fatigue, maux de tête, vertiges, nausées, vomissements. À un stade plus sévère, confusion, convulsions et troubles de la conscience... Chez le nouveau-né, on sera attentif aux comportements inhabituels.

Nouveau-nés, personnes âgées et malades : attention, fragiles !

Le risque de déshydratation est bien plus élevé chez les nouveau-nés et les personnes âgées. Les premiers car leur corps est très riche en eau (75% à 80% contre 60% chez l’adulte) et car ils sont dépendants des adultes pour s’hydrater, les personnes âgées quant à elles retiennent moins bien l’eau et le sel et sont moins sensibles à la sensation de soif. De plus, certaines personnes âgées redoutent l’incontinence urinaire, ce qui les pousse à limiter leur consommation d’eau.

Si vous souffrez d’une maladie chronique, comme le diabète, vous serez également plus sujet à la déshydratation. D’autres maladies et certains traitements présentent des facteurs de risque de déshydratation, et notamment certaines maladies chroniques... Sans oublier les fortes chaleurs, la consommation d’alcool ou les épisodes de fièvre.

S’hydrater, pour ne pas avoir à se réhydrater

Savez-vous qu’il ne faut pas attendre d’avoir soif pour boire ? Pour une bonne hydratation, il faut boire tout au long de la journée, et par petites gorgées. Il est également essentiel de boire avant, pendant et après l’effort si vous faites du sport. N’hésitez pas non plus à vous mouiller et à vous ventiler. Sans oublier de manger en quantité suffisante, en privilégiant les aliments riches en eau : fruits, légumes et laitages, qui peuvent nous apporter jusqu’à 25% de nos besoins hydriques (contre 70 à 80% pour les boissons).

Veillez à ce que votre enfant ou proche âgé boive et se rafraîchisse plusieurs fois au cours de la journée même s’il n’a pas soif, surtout l’été. Un coup de fil ou une visite, même rapide, qui permettra de s’assurer que tout va bien, est aussi un geste de prévention.

Prévenir la déshydratation sévère

En cas de déshydratation légère ou modérée, boire une solution de réhydratation orale (SRO) qui contient des ions sodium, potassium, chlorure ainsi que des glucides permet de compenser la perte en sels minéraux.

Quand la réhydratation orale ne suffit pas

Lorsque la réhydratation orale n’est pas possible ou insuffisamment efficace, on peut avoir recours à la réhydratation par voie sous-cutanée ou intraveineuse (en situation d’urgence pour une réhydratation rapide). En fonction de la situation, elle sera pratiquée à domicile ou en établissement de soins.